Hitman : le projet 47
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Révolution : le chasseur devient la proie (2004-2005)
A la suite de cet incident, M. 47 se rendit donc aux Etats-Unis. A la fin du mois de mars 2004, sa blessure pleinement guérie, il accepta un nouveau contrat que Diana vint lui soumettre en personne, pour éviter une nouvelle fuite comme celle qui avait conduit au piège dans lequel il était tombé en France. En effet, cette mystérieuse taupe travaillant pour l'organisation non identifiée qui avait attaqué 47 à Paris continuait de vendre des informations conduisant à l'élimination des autres tueurs à gages de l'ICA. Les mesures de précaution devaient donc être doublées. Pas franchement ravi de la tournure récente des événements, 47 fit clairement comprendre à Diana qu'il ne voulait plus que qui que ce soit de l'Agence le contacte en personne.
Au fil des mois, toutefois, il remplit de nombreux contrats sur le sol américain, de la Californie au Mississippi, en passant par les Rocheuses et Las Vegas. Pendant ce temps-là, la scène politique locale était occupée par la campagne présidentielle pour la Maison Blanche. Tom Steward, le président sortant, était largement favorable au clonage et souhaitait le légaliser au cours de son potentiel futur mandat. Cependant, il rencontrait une farouche opposition de la part de son rival politique Franck Morgan et de plus, suite à la mort (apparemment accidentelle) du vice-président S. Burke, il fut contraint par le Congrès de le remplacer par Daniel Morris, lui-même opposé à la légalisation du clonage.
Cette question du clonage attira l'attention de l'Agence sur un groupe connu sous le nom de "Franchise", apparu au cours des années précédentes. Sous-division de l'organisation ultra-secrète gouvernementale Alpha Zerox, ce groupe s'était lui aussi intéressé au clonage humain et avait réussi à développer ses propres clones, mais avec un peu moins de succès que le docteur Ort-Meyer (leurs clones étaient certes très réussis mais souffraient de certaines affections, notamment d'albinisme). La Franchise se servait de ses clones comme assassins, et jusque là n'avait jamais fait de concurrence particulière à l'Agence. Mais avec l'arrivée de leur homme de confiance, Daniel Morris, au poste de vice-président, ses responsables voyaient plus loin.
Souhaitant ardemment que le clonage demeure illégal afin que nul autre laboratoire puisse s'en méler, la Franchise découvrit l'existence - ou plutôt la soupçonna - de M. 47 après le premier contrat rempli par ce dernier aux Etats-Unis, au début de l'année 2004. Jusque là, on le connaissait plus comme une légende urbaine que comme un véritable tueur à gages. Intrigué par le contrat opéré le mois suivant au Chili, Alexander Leland Cayne, patron de la Franchise et ancien directeur du FBI (atteint de paraplégie suite à un accident qu'il considéra toujours comme une tentative de meurtre) entreprit des recherches sur ce soi-disant tueur-clone insaisissable que beaucoup prenaient pour un mythe. Petit à petit, il remonta la piste qui le conduisit à terme à l'asile de Roumanie. Bien entendu, l'endroit était dans le même état que lorsque Zavorotko l'avait lui-même trouvé trois ans plus tôt : abandonné et inutilisable.
Comprenant que le docteur Ort-Meyer avait été tué de la main de sa propre création, qui avait au passage "fait le ménage" parmi ses frères clonés, il pensa dans un premier temps qu'il était trop tard pour en tirer quoi que ce soit d'utile à la Franchise. Mais il découvrit certains documents écrits et vidéos qui lui permirent de comprendre que 47 était vraiment le clone parfait. A la fois enchanté et effrayé par cette trouvaille, il décida de le prendre en chasse afin de le tuer et de récupérer ses informations génétiques pour parfaire ses propres créations. Et pour lui mettre la main dessus, il utilisa le seul lien qu'il connaissait à M. 47 : l'Agence. Officiellement, Cayne était également un farouche opposant au clonage et racontait à qui souhaitait l'entendre que sa légalisation ferait plus de mal que de bien. Mais en réalité, il voulait simplement protéger le monopole scientifique de son organisation.
C'est sur la base des informations qu'il avait récoltées que le traquenard de Paris fut organisé et que 47 fut blessé. Cependant, Cayne avait sous-estimé les ressources de sa cible et de ses employeurs qui parvinrent à le tirer de ce mauvais pas. Nullement découragé, le patron de la Franchise continua de lancer tout au long de l'année 2004 puis au début de l'année 2005 ses tueurs sur les traces de 47 et de ses "collègues" tueurs de l'Agence. C'est ainsi que cette dernière vit ses effectifs fondre comme neige au soleil, tandis que son meilleur élément allait de contrat en contrat en évitant ou éliminant les pièges tendus sur son chemin. Et c'est le 15 août 2005 que Diana confia sa dernière "mission officielle" à l'agent 47, car tous deux étaient les deux seuls survivants de la purge effectuée par la Franchise.
En quittant les lieux du crime, où deux autres agents de la Franchise venaient de périr en plus des cibles, 47 découvrit l'agent Smith caché dans son véhicule qui lui demanda de l'aide afin de protéger le président des Etats-Unis, Tom Steward, pris pour cible par la Franchise qui souhaitait définitivement mettre un terme à cette idée de légaliser le clonage. Smith lui offrit un paiement colossal en échange de ce contrat se déroulant ... à la Maison Blanche. Il lui expliqua que celui qui était chargé de tuer le président n'était autre que le leader de la Franchise, Mark Parchezzi III, le clone albino le plus réussi du programme mené par Cayne, et l'un des tueurs à gages les plus actifs des dernières années. Il fallait donc l'éliminer et par la même occasion assassiner le vice-président corrompu, Daniel Morris, afin que ce dernier ne puisse pas accéder à la présidence si jamais Steward était tué.
Après avoir infiltré avec succès la Maison Blanche par l'aile du Musée, 47 pénétra dans le coeur du bâtiment et élimina le vice-président. Puis il se rendit dans le bureau ovale et rencontra son rival, Mark Parchezzi III. Ce dernier déclencha une petite bombe qui sema le chaos dans le bâtiment et alla se réfugier sur l'un des toits du bâtiment afin de livrer bataille à son ennemi, son "frère" comme il se plaisait à le dire. Mais le travail d'Ort-Meyer avait visiblement été meilleur que celui de Cayne et de la Franchise, car c'est l'agent 47 qui remporta le duel et s'échappa de justesse de Washington.
Ayant regagné sa planque, 47 demeura à l'abri en se préparant à une nouvelle attaque qui serait surement décisive. C'est alors que Diana le rejoignit, le prévint que les lieux étaient cernés par la police et la Franchise et lui proposa un plan pour se sortir de ce mauvais pas. Tandis que 47, relativement confiant envers celle qui l'accompagnait dans son travail depuis si longtemps, lisait le briefing, elle lui injecta un produit par seringue qui lui fut fatal. Une fois encore, 47 était trahi mais cette fois-ci, il n'en réchapperait pas. Une équipe médicale se précipita pour collecter un échantillon d'ADN et Cayne félicita personnellement Diana avant de l'accueillir à bras ouverts au sein de la Franchise.
Le lendemain, Cayne invita le journaliste Rick Henderson à son domicile afin de lui parler de ces événements. Cependant, au lieu de lui raconter la stricte vérité, Cayne fit en sorte de présenter M. 47 comme le monstre qui se généraliserait si le projet de légaliser le clonage était accepté, comme le souhaitait le président Steward. Habilement, le patron de la Franchise mentit au journaliste en travestissant les faits et en donnant toujours le mauvais rôle à l'Agence et à son tueur fétiche, en évitant bien entendu de lui parler de sa société secrète et de ses propres clones. En révélant toute cette histoire (truquée) à la presse, il espérait bien convaincre les électeurs de ne pas réélire le président en place. Et, pour prouver la véracité de son récit, Cayne choisit d'emmener avec lui le journaliste aux funérailles de l'agent 47.
C'est ainsi qu'ils se rendirent dans une chapelle privée, accompagnés de gardes du corps et surtout de la nouvelle infirmière personnelle de Cayne, qui n'était autre que Diana. Sur place, cette dernière utilisa le sérum de réveil qui servait à sortir de l'état d'hibernation dans lequel elle avait plongé 47 en lui injectant non pas un poison mais un sérum simulant la mort, le même que 47 avait utilisé des mois plus tôt lors d'un contrat pour libérer l'agent Smith alors qu'il était retenu prisonnier dans une clinique de désintoxication, dans le nord de la Californie. Appliquant le sérum sur son rouge à lèvres, elle donna discrètement un baiser à son meilleur élément avant de lui glisser discrètement ses deux Silverballers dans les mains et de prendre la fuite.
Avec son efficacité legendaire, le tueur se réveilla et analysa rapidement la situation. Prenant tout le monde de court en se relevant de son lit de mort, il élimina tous les gardes du corps ainsi que le prêtre, avant d'abattre finalement le patron de la Franchise ainsi que le malheureux journaliste, devenu un témoin bien trop génant pour être laissé en vie. Puis il quitta les lieux et disparut. Quelques temps plus tard, Diana confirma par téléphone à une personne de haut rang que l'Agence était à nouveau totalement opérationnelle, mais que 47 n'avait toujours pas été retrouvé. Quant à celui-ci, sa trace se perd dans un lupanar chinois servant vraisemblablement de couverture à quelque chose de plus important ... (à suivre)
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